Chapitre 1 (suite)
LES BIENFAITS DE L'ESPRIT D'EVEIL
21. Si la pensée de délivrer les êtres
D'un mal de tête seulement
Est une pensée salutaire
Qu'elle fait amasser des mérites inconcevables,
22. Que dire alors de ce souhait
De libérer chacun de sa souffrance infinie
Et de ce voeu que tous les êtres
Obtiennent des qualités illimitées ?
23. Qui est capable du désir
De faire le bien à un tel degré ?
Nos père et mère, les dieux, les ermites,
Ou même le grand Brahma lui-même ?
24. Si même en rêve ils n'ont jamais pu
Avoir ce désir pour eux-mêmes,
Comment les êtres pourraient-ils
Le développer pour autrui ?
25. Une telle pensée d'être bénéfique aux êtres,
Et que les autres, même pour eux-même, n'ont pas conçue,
Est une pensée infiniment précieuse.
Sa naissance dans l'esprit est d'une splendeur sans précédent.
26. Comment prendre la pleine mesure
Des mérites que recèle cet esprit précieux
Cause de toutes les joies du monde
Elixir apaisant les souffrances des êtres.
27. Si la simple pensée d'être bénéfique
Est supérieure à l'offrande aux bouddhas,
Que dire de l'effort qui tend à établir
Tous les êtres sans exception dans le bonheur ?
28. Pourtant désireux d'échapper à la souffrance,
En réalité, ils se précipitent vers elle.
Bien qu'ils cherchent le bonheur, dans leur ignorance,
Ils le détruisent comme s'il était un ennemi.
29. Mais quiconque est privé de bonheur,
et de multiples souffrances est accablé,
L'esprit d'éveil le comble de toutes les joies,
Et le libère de toutes les douleurs.
30. Il dissipe même l'ignorance.
Où trouver une telle vertu ?
Où trouver un tel ami ?
Où trouver de tels mérites ?
31. Si l'acte de rendre une bonne action
Est digne de quelques éloges,
Que dire alors du bodhisattva,
Qui fait le bien sans se faire prier ?
32. Celui qui donne parfois à quelques êtres,
Avec mépris, un peu de maigre nourriture,
A peine suffisante pour une demi-journée,
est honoré par le monde comme un être vertueux,
33. Que dire alors de la générosité de celui
Qui sur de longues durées mène des êtres innombrables
Vers l'insurpassable félicité des sougatas
Et qui ainsi, satisfait tous leurs espoirs ?
34. Quiconque nourrit des pensées malveillantes
Envers de tels bienfaiteurs, les "enfants des vainqueurs",
Séjournera aux enfers pour autant d'éons,
Qu'il a eu de pensées, a dit le Mouni.
35a. Par contre, en faisant naître un état d'esprit élevé,
Les fruits de celui-ci se multiplieraient bien plus.
35b. Quand les bodhisattvas rencontrent d'importants obstacles,
Dans leur esprit ne surgit rien de mal ;
Leurs vertus naturellement s'accroissent.
36. Devant le corps de celui où est né
Ce joyau sacré de l'esprit, je me prosterne.
Il apporte le bien-être même à ceux qui lui nuisent,
En cette source de bonheur je prends refuge.
jeudi 1 novembre 2007
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